Suite aux décisions prises lors de la dernière réunion du B.E de l’A.T.D, une rencontre pédagogique a été organisée au profit des maîtresses de l’enseignement préscolaire et ce le 23/12/1014, au siège de l’association.
Cette manifestation pédagogique a été animée par Mr Mokadmi Abderrahman en présence de Mr Falah Ahmed et de l’ensemble des monitrices de l’enseignement préscolaire.
Dans un exposé clair et bien précis où la psychologie et la pédagogie vont de paire, Mr Mokadmi a fait preuve d’un excellent orateur qui a su, avec aisance, hypnotiser son auditoire.
L’introduction dudit exposé était une sorte de rappel de la précédente rencontre qui avait trait à la psychologie de l’enfant c’est-à-dire : ses vives réactions et ses comportements inhabituels les premiers jours de l’école. A ce sujet, Si Abderrahman rappelle que dans des conditions pareilles, l’enfant se sent arraché sauvagement à son milieu familiale où il était couvé par ses parents, encore plus par ses grands parents, pour être parachuter violemment dans un autre monde qui lui est tout à fait étranger ; donc non sécurisé ; de ce fait, ses fortes protestations sont normales et justifiées. Devant une telle situation, la maîtresse doit savoir gérer pédagogiquement ce genre d’attitudes souvent difficiles, grâce à sa formation et à son savoir faire ; elle doit se substituer à la mère en termes d’affection, de protection et de soins…
Quant au deuxième volet de l’exposé, il a été consacré à la pédagogie proprement dite. Etant pragmatique, Mr Mokadmi avait magnifiquement schématisé ses idées au tableau sur deux panneaux avec comme titres : pédagogie traditionnelle et pédagogie moderne.
En résumé, la pédagogie traditionnelle fait de l’enseignant l’unique source de toutes les connaissances et l’enfant n’est qu’ un simple consommateur qui subit sans contribuer ni participer ; cette pratique est bannie par les pédagogues contemporains car elle aboutit toujours à des conséquences souvent fâcheuses à savoir : la peur, la dépendance, le repli sur soi même, le manque de confiance en soi etc… toutes ces contraintes nuisent au développement et l’épanouissement de l’enfant sur le plan mental aussi que bien sur le plan physique.
Au contraire la pédagogie moderne, qui évolue selon les exigences universelles, fait de l’enfant l’élément central dans toutes les activités scolaires ; il participe, il donne son avis, il s’exprime librement, il peut jouer le rôle d’animateur au sein d’un groupe etc… N’est ce pas là un excellent moyen pour cet acteur en herbe d’être actif, novateur, créateur ; disons un être qui s’intègre facilement ?
Pour clore son intéressant exposé Si Abderrahman souligne que l’enseignement préscolaire est une tâche difficile, voire dangereuse car c’est au cours de cette étape que la personnalité de l’enfant se façonne pour en faire un bon ou mauvais citoyen, donc une énorme responsabilité…
Ceci étant, avant de lever la séance, Mr Falah a demandé aux monitrices qu’elles sont leurs impressions? Est- ce que le message est passé? Est-ce qu’elles avaient tiré profit de cette rencontre? Est- ce qu’elles avaient des questions à poser ?
E n réponses à ces questions, les éducatrices n ‘ont pas caché leur satisfaction pour la simple raison que ce genre de rencontres leur permet d’enrichir leurs connaissances et de connaître davantage l’enfant et tous les mystères qui entourent ce petit être combien compliqué. Autrement dit c’est un recyclage dont les avantages sont multiples : concertation, échange et apprentissage.
Comme conclusion finale Mr Mokadmi et Mr Falah ont conseillé aux monitrices de ne pas dépayser l’enfant ; c’est-à-dire ne pas l’éloigner de son instinct et de sa tendance innée qui est le JEU surtout dans la petite et la moyenne section. En effet dans ces deux niveaux, les salles de classe doivent être transformées en ateliers de :
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Jeux (sous toutes ses formes)
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Dessin
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Coloriage
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Pâte à modeler
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Chant
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Dance etc…
Enfin, au nom de toutes les monitrices présentes, Mr Falah a remercié vivement Mr Mokadmi pour sa disponibilité continue et inconditionnelle et pour son travail combien fructueux et bénéfique ; il faut souligner que ce genre de travail très approfondi ne peut être présenté que par un enseignant qui pratique la recherche et qui est esclave de l’actualité.
Encore une fois merci Si Abderrahman et au prochain rendez-vous.
Ahmed FALAH